Le ballet folklorique de La Paz, Bafopaz, créé en 2006, venu tout droit de Bolivie mettant en scène, dans des chorégraphies recherchées, les traditions des populations amérindiennes, quechua et aymara. Sera de passage à l’UNESCO le 13 août à 19h, gratuitement sur réservation. Des robes colorées des danseuses aux flûtes de pan des musiciens, le ballet vous fera voyager au cœur des hauts plateaux andins, là où le quotidien se vit au rythme de la nature, de ses dons et de ses caprices. Les traditions boliviennes ont déjà parcouru le globe grâce à ces artistes, du Pérou jusqu’aux îles Canaries.
Le ballet mène depuis plusieurs années d’importantes recherches sur les danses traditionnelles boliviennes, ce qui leur a permis de bâtir un programme d’enseignement totalement dédié au folklore. En neuf années, le Ballet Folklorique de La Paz est devenu l’un des ballets de référence des arts et traditions populaires boliviennes par la qualité de ses prestations, par sa richesse chorégraphique et par l’exactitude de l’interprétation. S’il a parcouru son pays de bout en comble, il a également participé à de nombreux Festivals en Amérique latine mais également en Europe.
Pendant la période précoloniale, les danses célébraient la fertilité, la guerre, la séduction, le travail de la terre, etc. Elles étaient des prières ou des remerciements aux divinités de la nature, des moyens de relations sociales,… Avec la conquête espagnole, ces danses se sont métissées avec des façons de se moquer du colon, de représenter les souffrances endurées, et de s’alléger l’âme dans des fêtes de villages gaies et colorées. Pour citer quelques danses traditionnelles, on peut noter, dans la section danses traditionnelles précolombiennes, le chiriguano, imitation de guerres intertribales avec des peaux de jaguars ; la diablada, la plus célèbre des danses boliviennes, bataille entre le bien et le mal ; la kachuta, danse aymara de séduction entre adolescents et vénération de la fertilité.
Pour les danses de l’époque de la colonie, le auqui auquis, où l’on imite et exagère les manies et les expressions des vieux hommes blancs (auqui en aymara), propriétaires, de l’époque de la colonie, avec des cannes et des petites lunettes ; le bailecito et la cuenca, danses de salon importées d’Europe ; la morenada, danse des populations noires africaines amenées en tant qu’esclaves. Les danses que l’on peut voir aujourd’hui ont gardé les imposants costumes et les couleurs très riches d’antan, particulièrement dans les régions andines.
C’est un délice pour les yeux que d’assister aux carnavals de l’Altiplano : le carnaval d’Oruro attire chaque année des milliers de locaux et de touristes, venus admirer les Chunchos, costumes rappelant les tenues d’Amazonie, avec ses plumes et ses flèches ; les Llamaradas (bergers andins gardant les lamas) ou les Incas, pendant les mises en scène de la conquête espagnole. Des sommes colossales sont investies chaque année dans ces costumes, d’autant plus que les fêtes sont nombreuses, en Bolivie. Fêtes de villages, célébrations de saints ou de rites préhispaniques, carnavals, toutes les excuses sont bonnes pour jouer, danser, chanter, boire, boire et reboire.
Lieux : UNESCO – 125, avenue de Suffren 75007 Paris (M° Ségur), à 19h.
Réservation par mail ici ou par téléphone au 01 45 68 30 39.